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Dernier ouvrage paru
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332 pages papier ivoire, couverture toilée
bleu marine, cousu ISBN : 978-2-9528925-5-1 Charielleditions - France Prix de vente 35 euros Ouvrage de
fond – Théorique et clinique |
L’attention est composée de
plusieurs composantes qui se distribuent selon deux dimensions. 1. La première dimension est
celle de l’intensité. Sur cet axe dimensionnel, on
distingue l’alerte qui
s’objective par un temps de réaction. L’alerte
est une forme primitive de
l’attention. Elle est une modulation de l’éveil et mobilise l’ensemble des
fonctions mentales, en arrêtant toutes les activités en cours de l’organisme
afin de lui permettre d’évaluer la nouvelle situation. L’attention endogène
est une prise de conscience alors que l’alerte est en effet de reset
de la conscience. Alerte et attention s’opposent sur la modalité sensorielle
prévalente. La vision est dominante pour l’attention, l’audition est
dominante pour l’alerte. Le coup de tonnerre est plus alertant que l’éclair.
Les caractéristiques physiques de l’objet cible sont impliquées dans
l’alerte. Pour certaines espèces, il existe des formes qui déclenchent des
alertes alors que d’autres ne les
activent pas. Par exemple, chez le chat, certains mouvements déclenchent
l’alerte puis l’attention sélective car ils sont associés, par instinct, à
ceux d’une proie. L’attention à certains
mouvements d’objets est donc intégrée à des comportements instinctuels
(fixed action pattern, Lorenz, 1932). Chez le nouveau-né humain,
mammifère, les éthologistes s’accordent pour considérer les comportements
d’orientation (vers le mamelon) comme stéréotypés et innés. Le phénomène des
stimuli supra-normaux (supra relesaser) s’observe quand certaines de
leurs caractéristiques saillantes sont
accentuées artificiellement déclenchant des réponses comportementales de
grande ampleur. Si le temps de réaction est lié
au déclenchement d’un stimulus, elle est désignée comme phasique. Si l’alerte se déclenche en
l’absence d’un stimulus externe, elle est dite tonique. Si l’alerte est maintenue
pendant une durée longue, on parle de vigilance. Enfin, si l’attention est
maintenue sur un stimulus externe pendant une durée prolongée, elle devient
soutenue et correspond à la notion de concentration. L’attention
concentrée, ne peut être maintenue que sur un temps limité (fenêtre attentionnelle). |
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2. La seconde dimension est
celle de la sélectivité de l’objet.
On place sur cet axe, la
recherche, la focalisation et la maintenance de l’attention sur un objet,
avec conjointement l’inhibition des autres objets concurrentiels
(distracteurs). La sélectivité de l’objet
implique une transformation de la perception simultanée en une
séquentialisation du traitement perceptif (modèle de l’entonnoir de
Broadbent). Il existe un lien entre les
capacités de séquentialisation et les capacités attentionnelles. L’attention sélective est intentionnelle. Elle implique une recherche,
par déplacement rapide de l’attention pour détecter des cibles dont le modèle
est présent en mémoire de travail ; puis, un filtrage, défini
comme la capacité d’écarter les éléments non pertinents à la tâche en
cours ; et enfin une attente par l’activité de préparation de l’attention
lors de la recherche d’une cible connue à l’avance. Enfin, si l’attention ne divise
en deux (ou n) sélectivités
parallèles, on parle d’attention partagée. www.benoitvirole.com Retour à la page de présentation de Cognibulle |